Une Tite Chambre version Halloween (puisqu'on récupère nos citrouilles...)
« La Tite Chambre », c’est un peu un univers parallèle, où chaque décor de talk-show sportif est détourné, retourné, secoué… et où l’humour frappe fort. Dans l’émission L’Antichambre, Pérusse installe ses capsules comme autant de scènes minces entre deux matchs, deux analyses, deux débats sérieux sur le hockey ou le sport. Résultat : le sérieux sportif vacille, l’absurde prend le micro.
L’Antichambre est un talk-show-studio, un lieu d’analyse où les experts dissèquent chaque but, chaque passe, chaque mouvement. Pérusse, lui, respecte ce cadre… pour mieux le tordre : on y retrouve les mêmes fauteuils, les mêmes micros, les mêmes génériques d’intro ; mais dès qu’il commence à parler, tout dérape. Ce qui devait être un panel sérieux devient un festival de voix qui s’emmêlent, de phrases qui bifurquent, de bruitages maison et d’onomatopées purement fondues dans l’humour.
À l’image de ses grandes œuvres radiophoniques, Pérusse déploie dans ces capsules sa virtuosité verbale : accélérations soudaines, double sens qui claquent, personnages qui s’interrompent eux-mêmes, bruitages qui surgissent à l’improviste. Le tout au rythme d’une capsule de moins de trois minutes, mais dense, sans pause. On se croirait dans un court-métrage comique où la “discussion sportive” devient une fresque de non-sens maîtrisé.