À l'école Du Havre à Terrebonne, une dizaine de classes de francisation accueillent chaque année des élèves venus du monde entier. Pour plusieurs d’entre eux, le Québec est une nouvelle chance, une porte ouverte sur un avenir différent. Mais certains portent en eux des souvenirs marqués par la méfiance envers les forces de l’ordre, souvent liés à des expériences vécues dans leur pays d’origine où la police n’était pas toujours synonyme de protection.
Ces perceptions influencent leur quotidien ici, au Québec, où le rôle de la police est avant tout préventif et protecteur. Pour briser ces barrières, l’école a choisi de collaborer étroitement avec la police de Terrebonne. Des rencontres et des ateliers ont permis aux élèves de découvrir une autre facette du métier de policier : celle de l’écoute, de la bienveillance et du service à la communauté.
Et un midi cette semaine, une scène touchante a réuni élèves et agents : des enfants qui s’amusent avec leur première neige, accompagnés de deux policiers. Ce moment simple, mais puissant, illustre tout ce que peut apporter le dialogue et la présence humaine. Ici, l’uniforme n’est plus un symbole de peur, mais celui d’une ouverture, d’une confiance retrouvée.