La radio suisse RTS Couleur3 a publié une capsule humoristique qui détourne le célèbre jeu de société Guess Who. Cette fois, le concept n’est plus de deviner un personnage à partir de son apparence physique, mais d’éviter à tout prix de froisser quelqu’un en utilisant les mauvais mots.
Dans la version originale, les joueurs posent des questions simples : « Est-ce que ton personnage a des lunettes ? », « Est-ce que c’est une femme ? ». Mais dans cette parodie, impossible de faire référence au genre ou à un trait physique sans risquer de commettre un impair. On ne peut plus demander homme ou femme : il faut préciser binaire ou non binaire. Les indices liés aux vêtements, à la taille ou aux cheveux sont également proscrits, car jugés offensants. Résultat : les joueurs tournent en rond, incapables d’éliminer les personnages du plateau.
La capsule se moque avec ironie de l’évolution des normes sociales et du langage. En caricaturant l’impossibilité de décrire quelqu’un sans heurter sa sensibilité, elle met le doigt sur une réalité qui alimente bien des débats : comment être inclusif tout en restant clair et efficace dans la communication ? L’humour fonctionne précisément parce que le spectateur reconnaît un fond de vérité derrière l’exagération.
Derrière le rire, la vidéo soulève un enjeu sérieux. La société cherche de plus en plus à adapter son langage pour respecter les identités et limiter les stéréotypes. Mais cette volonté d’inclusion peut aussi mener à des situations absurdes, où la peur de mal dire bloque carrément la conversation. La satire de Guess Who 2025 illustre bien cette tension : comment concilier respect et simplicité ?