Le concept est simple — et un peu tordu : l’idée, c’est de faire croire qu’un “inconnu” rôde autour ou dans la maison pour provoquer une réaction. On filme la surprise — la panique — de la mère ou du parent. On récolte les émotions fortes. On espère des réactions fortes. On l’envoie sur TikTok. Et si c’est bien fait, ça fait le buzz.
Sauf que récemment, la tendance s’est transformée en quelque chose de beaucoup moins inoffensif. Dans plusieurs versions modernes du prank, on ne parle plus de farce à l’ancienne : on parle d’images générées par IA qui introduisent un inconnu dans ta maison — un homme “sans abri” ou un individu inoffensif, mais qui apparaît comme s’il était bien réel.
Tu reçois des images truquées, tu paniques, tu appelles la police, tu vis un stress, une peur — tout ça pour un “lol” sur Internet. Sauf que c’est loin d’être drôle pour les gens concernés. Policiers mobilisés pour rien, utilisation de ressources d’urgence, panique pouvant dégénérer, amplification de préjugés (notamment envers des personnes vulnérables — les “SDF” mis en scène).
On rigole peut-être de la réaction… mais derrière l’écran, il y a un parent qui croit un instant que sa maison est envahie, qu’un inconnu est là… et qui vit la peur. On banalise un peu la panique, le stress, la perturbation psychologique — tout ça pour un “buzz”.
Et dans un moment où tout le monde cherche la viralité, ce genre de “prank” représente ce qu’Internet peut avoir de pire : un amusement à court terme au prix d’une tension réelle, souvent inutile, parfois dangereuse.